L'attaque anglaise de 1758

 

Descente des anglais sur les cotes de Saint-Malo ;

aux mois de juin et septembre 1758
 

Auteur anonyme

Texte retranscrit par Christophe Boisserie
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     Le dimanche 4 juin 1758 environ les deux heures après midy , le château de la latte , lisle ( erbours) , la conché et la varde , ont fait le signal de vue de l'ennemi : peu après la flotte anglaise commandée par l'amiral (howe) sur laquelle étoient embarquées les troupes aux ordres du duc de malborough , a paru à la vue de la ville de st malo.

Les vent avoient le matin régné de la partie du sud ouest ; mais il faisait calme alors et le temps étoit brumeux : ce qui a fait qu'on n'a pû distinguer qu'une partie de la flotte , qui vers la nuit a moüillé sur le vieuc banc . On a des lors commencé a mettre la ville en état de défensse et envoyé a la conchée et aux autres forts situés en mer des renforts d'hommes et de vivres pour vingt jours.

M. Dars commandant en cette rade une petite fregatte du roy de quatre canon est allé cette nuit dans la chaloupe reconaitre la position de la flotte.

Lundy 5

Cette flotte a levé lancre à la pointe du jour les vents au sud assér ( bonfrain ) et ralliant la terre a fait route pour la baye de cancalle , on a compté alors environ 105. navires ; on a sû depuis qu'elle étoit composé de 7 vaisseaux a deux batteries , 14 fregattes , 3 galiotter à bomber, 4 brulots , 15 à 18 sloupes ou alleger et le reste vaisseaux de transport de toute fabriques et grandeur . dés neuf heures du matin cette flotte avoit doublé la pointe de la varde et ne laissait plus aucun lieu de douterque le dessein de l'ennemi ne fût sur la ville de saint malo . chacun s'est empréssé de se rendre à son poste et de seconder de tout son pouvoir l'activité de nos commandant .


Sur les deux heures de l'après midy M .Lemarqui de la chartre, commandant dans les quatre évêché de la haute bretagne , s'est mis à la tête d'un détachement aux ordre de M.le comte de la tour d'auvergne colonel du regiment de boulonais composé de 300 hommes et de la compagnie de grenadier de ce regiment et d'une compagnie de dragon du regiment de Marbeuf pour aller reconnaitre à cancalle les mouvement de l'énnemi ; environ 3 à 4 cent garde côtes aux ordre de M. de landal , capitaine général du bataillon de dol y étaient deja rendu .


La flotte avait moüillé dans la baye de cancalle à midy a une demie ou trois quart de lieüe de terre. A trois heures une fregatte de vingt six cannon s'est aprochée des batteries de fort piquet et de barbrûlé et leur a tiré environ une quarantaine de coups de cannon qui n'ont tué ni blessé personne.
Ces batterie lui ont repondu a peu prés d'un pareil nombre de coup de cannon ; s'en trouvant fort endommagé , elle a ausitot cessé le combat et s'est fait remorquer par six ousept chaloupes qui l'on conduite à la queue de la grande isle du chatelier . a cinq heures leurs batteaux-plat chargés de troupes s'assemblerent autour du vaisseau commandant , quelque ( temps ) après trois frégatte appareillerent pour venir attaquer la batterie de la houlle armée de trois cannons de 24 de ( balles) et d'un de huit . la premiere qui s'en approcha fut fort endomagée et de l'aveu même du capitaine on leur tua 3 officier . ce combat commença entre 7 à 8 heures du soir , et le bruit du cannon se fit entendre bien distinctement à st malo .

La superiorité du feu de ces frégattes dont l'une a portée de pistolet , ne tarda pas a demonter cette batterie que commandait M.avice qui eu cette occasion a fait tout ce qu'on pouvait attendre de lui . A huit heures et demie toute les chaloupes se sont approché du rivage et y ont débarqué environ 4000 . hommes le détachement de M. de la tour d'auvergne n'étant point asser nombreux pour s'opposer a ce débarquement a eu ordre de m. de la châtre de se replier sur la ville ou il est entré sur les deux heures après minuit ; le reste du regiment de boulonnais qui avait occupé la chaussé une partie du jour était entré dans la place vers les neuf heures du soir , et la compagnie de dragon de mareuf a eu ordre de se retirer à dinan , la ville de saint-malo étant dénué de fourage et sa présence étant d'ailleur nécéssaire à dinan pour y contenir 12 à 15 cent prisonnier anglais .

Les ennemis naïant trouvé aucun obstacle a leur desçente , avaient dés neuf heures du soir à terres environs 4000 hommes qui se sont aussitot formé et retranché dans les champs de saint meen proche le moulin , et au village de la villegarnier proche le moulin de la houle : ils ont brulé dans le village de la ville garnier une trentaine de maison pour desmasquer en cette partie l'endroit qu'il ont choisi pour faire l'assiette de leur camp. Le reste de leur troupes , leurs chevaux et leur artillerie se sont débarqué successivement et on a crû voir des échelles .

Mardi 6

M. lossieux qui commandait le fort de la varde , ouvert de tous endroit par les travaux qui avaient été commencer depuis peu , avait eu l'ordre de l'évacuer après en avoir encloué les canons , brisé les affuts, jétté la poudre et les boullets à la mer . un boullet roûlant sur les rochers , ou il étais résté de la poudre y a mis le feu en deux et trois heures après minuit . cet événement imprevu a causé une alerte asser vive : tout le monde a passé cette nuit à son poste et au bivouac et le jour a été employé a augmenter les preparatifs de defense de la place , pendant que l'ennemi achevait le debarquement de toutes ses troupes au nombre d'environ 13 mille hommes , de son artillerie composé de 25 pieces de canon , dont 3 de 18 de ( balles) , 4 de 12 , le reste en pieces de campagne et de deux mortiers , suivant le rapport de leurs deserteurs , dont deux ou trois ont été ce jours conduit dans la ville .
 

Le bataillon de milice garde cotes de dinan aux ordres de M. duchâtel , et celui de dol , aux ordres de M. de landal ont entré dansla place au nombre de 700 hommes , après avoir évacuer le bourg deparamé ou ils s'étaientassemblé le nuit précédente .un détachement de volontaire boulonais aux ordres de M . de loretcapitaine dans ce régiment avait été éclairer les mouvement del'ennemy , et aïant pénétré jusqu'a leurs grande garde placé en avantdu moulin de quatrevaire éloigné d'environ un quart de lieuë de cancalle: ou s'y est fusilé de part et d'autre , et le ennemis y ont perduquelques soldat , un des notres a été tué et quelqu'autres ont été faitsprisonnier ; après quoi M.de loret s'est replié et est rentré avecson détachement dans la ville en trés bon ordre .dés ce jour vers le soir les ennemis ont pris poste a la pointe dechateau- richeux et y ont envoyé un fort détachement qui s'est campé aupié de la masse du moulin du biot , aïant pratiqué pour leur communicationun nouveau grand chemin depuis le travers de roche- noire a venirdéboucher derriere le village de la coudre .

Mercredy 7

     Les ennemis au nombre d'environ 3000 hommes se sont avancé dans les bourg de paramé et saint ideuc et y ont établi un camp derriere paramé aïant à leur droite le bourg de saint ideuc et le grand chemein a leur gauche .dés le matin le duc de malborough avait quitté cancalle et n'y avait laissé qu'environ 4 mille hommes sous les ordres du général boscaven .

Ver midy est arrivé à saint malo le bataillon de milice de fontenay -le compte qui a été logé dans l'église et (couvert) de victoire ;les grenadiers de ce bataillon étaient resté en garnisons à belle isle enmer .après midy M .M . dubos et de la villebague magon se sont avancé du côté de la hoguette pour découvrir les mouvement de l'ennemi , et aïant appercus des dragon anglais qui s'avancaient vers eux , ils prenaient leparti de ce replier sur la ville ,

Lorsqu'un tambour anglais pressant le pas leur montra de loin une lettre , ils ont été a lui ; ce tambour leur a dit qu'il était envoyé par son général pour porter cette lettreaux magistra de saint malo , ils l'ont ammené avec eux jusqu'auxbarrieres avancée , ou il s'est présenté un détachement de boulonnais auxordres de M . (darisac) , capitaine , qui lui a fait bander les yeux etla conduit en ville sur les six heures du soir ; la lettre du duc demarlboroughdont il était porteur marquoit en ((subtance )) qu'étantinformé que les magistras avaient fait entrer dans la ville les habitant de la campagne des environs, il les somait de les renvoyerdans la paisible possetion de leurs heritage , ou il ne leurs seraitfait aucun dommage, mais qu'au cas de refus , il emploirait le feu et tout autre moyens pour devaster le paï. le maire de st malo repondit avec l'agrément de M . de la châtre que sa juridiction ne s'entendait point sur la campagne , qu'il n'avait pû en consequence donner aucun ordre a ceux qui l'habitent de se retirer dans la place et qu'il n'y avait dans la ville que ses habitant .

Un détachement de dragon ennemi suivi de quelqu'infanterie aïant déboucher du camp de paramé par les digues et sable du (talard )est venu a neuf heures du soir mettre le feu a une corderie , aux vaisseaux et magazins de trichet , il pouvait y avoir dans ces trois endroit 60 . navires de toute grandeur dont 6.corsaires et 54 . vaisseaux marchand , outre une grande quantité de planches de ( sap ) , de ( bray) et goudron , ce qui a fait un feu si prodigieux qu'on voyait sur les rempars et aux environt pour ainssi dire comme en plein jour . dés le matin un détachement de boulonnais a été emploïé avec la garde côtes a faire des retranchement sur les quais et a y établir de nouvelles batterie - (rasanter ) , pendant qu'on coupoit la chaussé et qu'on minoit les poutre pour les mettre en état de les faire sauter .

 
Jeudy 8

      Les ennemis étaient deja au nombre de 2000 dans le faubourg de saint servan aïant en outre divers peloton de dragons sur les hauteurs du tatard et de paramé , qui paraissaient même y vouloir remuer de le terre ; alors les officiers des batteries ont eu la permission de M. de la chârtre et de M de souville , ce dernier commandant en chef l'artillerie , de tirer sur eux , ce qui a été fais asser adroitement des batteries du chateau du fort royal et de saint vincent , on leur a même tué et démonté quelque dragon dans le grand chemein qui monte au bourg de paramé .

Environ midy l'ennemi aïant pénétré en (sollidor) y a brûlé une vingtaine de vaissaux qui étaient dans ce port , savoir 14 . corsaires et 6 . vaissaux marchand ; on a pu sauver que 3 . corsaires , dont deux la veille furent conduit en dinard et l'autre coulé dans la rade de solidor .quelques partis ennemis s'étant montré à trichet et aux environs du (naire) à l'entré de la place d'arme de st servan ; les batteries de saint louis et de saint philipe et les tours de la grande porte ont eu ordre de tirer sur eux , on même su depuis qu'un boullet avait frisé d'asser prés le duc de Marlborough qui pour lors était dans la ruë royalle cherchant a reconnaitre la place.

L'arrivé de M. le duc d'aiguillon vers les sept heures du matin aïant avec lui 50 dragons à pied du régiment de marboeuf est une époque de ce jour , puisqu'outre le plaisir qu'a causé sa présence , il a annocé l'arrivé prochaine d'un grand nombre de troupes qui d'éfilaient de normandie et de bretagne pour st malo ; il a fait le tour de la ville et visité tous les ouvrages avec M. le marquis de la chatre, il est ensuite reparti sur les onze heures du matin pour dinard , dont la communication à pendant tout le cour , été éscactement servie par les soins de M . guillot , commissaire général de marine de ce département , a y assembler un grand nombre de batteaux qui ont été d'un grand secour .

On a continué les travaux de la vielle ; on avait le jour précédent fait sauter deux moulins on en a encore fait sauter deux autres pour demasquer d'avantage les approches de la place . on a aussi achevé de distribuer des armes aux habitant de la ville , ainssi qu'a une compagnie de 60 . gentils hommes , partie de saint malo et partie qui sont ....... avec toute l'ardeur imaginable au secour de la place . cette compagnie aïant pour capitaine M. le comte de robi n lieutenant des grenadiers à cheval.

Le soir environ huit heures et demie , aïant eu connaissance de quelques mouvement que fesaient les ennemis au bas du bourd de paramé , et dans l'incertitude que pendant la nuit ils ne voulussent former quelques attaque , on a battu la générale , chacun s'est rendu à son poste avec toute l'ardeur et la celerité possible . les troupes dans les retranchement : savoir boulonnais dans ceux de saint vincent et de la grande porte ; fontenay- le compte dans ceux de la porte de dinan ; la garde cotes dans ceux de derriere la hollande ; la milice bourgeoise à la grande porte , sur le (ravelin ) , sur le mur et la porte saint thomas .

Tous les officier de l'artillerie et canonnier à leurs batterie , et la compagnie des gentils hommes et les grenadier de boulonnais à la barriere de l'entré de la chaussé . ce même jour un piquet de 50 hommes du regiment de boulonnais a été commandé pour aller occuper le fort d'aiguillon , d'ou 50 gardes côte s'étaient retiré après avoir fait plusieres décharge sur l'ennemi qui occupait les moulins des environs . on a sur les sept heures du soir mis le feu a deux vaissaux - marchand échoué à l'entré de la chaussé , tant pour démasquer que pour éclairer les approches de la ville en cette partie , seule par ou l'ennemi puisse approcher lorsque la mer est haute . la nuit du jeudi au vendredi a été affreuse plusieurs (tonneres ) grandant à la fois et suivant les appare.... augmentés par l'encendie des vaisseaux et des autres matieres combustibles , faisaient entr'ouvrir la ... a chaque instant en forme d'étoilles allongée et jettaient une lumiere presque continue et si grande que l'on distingait exactement tous les objet sur la greve et sur la côtes depuis la rade jusqu'a la cité . cet orage a été accompagné de tourbillon de vent de grêle et de pluie , qui depuis onze heures du soir a tombé jusqu'a la pointe du jour avec la derniere impetuosité .

Vendredy 9

Toute la ville est rentré vers les 4 . heures du matin pour se delasser des fatigues de la cruelle nuit qu'elle venait d'essuyer ,les poste ont été surement renforcé et il est resté un partie des officiers et cononnier sur les batteries les ouvrages exteriere était alors presqu'achevé et on avait placé des chevaux de frise par-tout ou on les avais jugés nécéssaires . vers six heures du matin on a entendu les ennemis décharger leurs fusils du côtés de paramé , ce qui fait présumer qu'ils ont ainssi que toute notre garnison passé la nuit sous les armes . ils ont continué d'occuper les hauteurs du talard et de paramé tenant leur communication avec leur camp assis derriere ce dernier bourg .

Dès le matin M .le duc d'aiguillon est rentré dans la ville qu'il na plus quitté qu'après le depart de la flotte , pendnat son séjour , il s'est comporté avec cette activité qui lui est si naturelle . apres midy les ennemis paraissant faire quelques mouvement de terre du côté de paramé on a établi à tout événement un mortier (pres ) la barriere de la chaussé , et comme on a crû aussi s'appercevoir qu'ils voulaient former une batterie près la cité , on a en consequence tiré trois bombes pour essayer les mortiers placés au bout de la rue toulouse . a peut pres dans le même temps plusieurs pelotons de dragon paraissant sur les hauteurs de la cité , la petite frégatte du roy mouïllée en dinard commandée par M . dars , les bastions de saint louis et de saint phillipe et la batterie de la hollande ont tiré sur eux et ils nont plus reparû . Sur le soir on a encore mis le feux a deux autres vaisseaux échoués à l'entrée de la  chaussée pour les mêmes motifs que la veille .

 

Samedy 10

Les ennemis ont parû défiler par les talards pour rejoindre leurs camps de paramé trainant a  leurs  suitte leurs baguages et le peu d'artillerie qu'il avaient charoyé avec  eux  . Vers les quatre heures aprés midy on n'a plus douté de leur retraite , et un bateau étant allé au (etair ,esair) prendre languea raporté quils avaient entierement évacué saint servan .

M. le duc d'aiguillon a aussitôt formé un détachement composéde la moitié du regiment de boulonnais , d'une partie du bataillon de  fontenay le compte et d'une trentaine de gentilshommes dont quelqu'un détachés des batteries aïant à leur tête M.de robien, d'une compagnie de volontaires de  la ville aïant à leur tete M. petel ; lequel détachement aux ordres de M. de la tour d'auvergne est parti à huit heures du soir et a  fait alte à la croix de (mi- gréve) ; pendant que des grenadiers fouillaient la droite et la gauche jusqu'a la descente de paramé , ce qui étant fais le détachement à marché jusqua cette descente et s'y est formé pendant qu'un officier et quelques soldat boulonnais fouïllaient le bourg de paramé .

Sur le raport de l'officier , le détachement a marché devant l'église de paramé et en cette endroit , la compagnie des volontaires de M. petel c'est détaché et s'étant jointe  au piquet de volontaires de boulonais commandé par M. daraisac capitaine dans ce regiment , ils ont marché du côtés de  la varde . pour y éclairer les mouvemens....... de  l'ennemi , pendant que le reste du détachement aux ordres de M. de la tour d'auvergne s'avançoit pour ce formé dans un pré devant le presbitere de paramé: l'aenviron minuit il a détaché M.de la villegille , lieutenant de M .M les marechaux de france avec vingt grenadiers à ses ordres pour aller fouïller le bourg de saint ideuc et voir si l'ennemi l'avait évacué , et dans ce cas s'informer des gens du lieux des mouvement qu'il aurait pû faire .

M. de la villegille n'aïant rencontré personne dans ce bourg a pénétré jusqu'au presbitere ou aïant trouvé le recteur, il l'a amené à M. de la tour d'auvergne auquel il a fait le rapport que les ennemis avaient levés leurs gardes d ce bourg environ les quatre heures après midy et que depuis les sept a huit heures du soir il n'en avaient reparu aucun .

Sur ce raport M.de la tour d'auvergne a marché vers le bourg de st ideuc après avoir rejoint à son détachement le piquet de 100 hommes qui s'était posté a moitié chemein apres une alte d'environ demie heure devant l'église de saint ideuc , tout le détachement a marché par le chemein qui conduit a la varde et a demi quart de lieue de l'a s'est formé dans un champs sur le bord de ce chemin , quelque temps après le détachement qui avait été du côté de la varde s'est rejoint à M. de la tour d'auvergne et lui a raporté qu'aiant trouvé dans le village du (menhic) éloigné du fort de la varde d'environ 300 toise , un parti d'ennemis , il avait fait plusieur décharge et qu'il y avait eu sept ou huit soldat boulonnais tués ou bléssés . dés les onze heures du soir les ennemis avaient mis le feu aux logement qui restaient encore au fort de la varde pour faire suivant les apparences des signaux . partie de leurs troupes se rémbarquerent aussi dés ce même soir .

Dimanche 11

 Les ennemis ont continue leur retraite avec beaucoup de précipitation , naïant laissé dans le bourg de saint coulomb qu'une grand' garde pour la couvrir. il avaient commencé dés avant jour a rembarqués leurs chevaux , leurs artillerie et autre munitions . M. Daubigny maréchal de camps est arrivé ce matin de chateaunneuf à paramé avec le régiment de dragon de marbeuf et les bataillon de milice garde- cotes de dol et de dinan , il a joint M. de la tour d'auvergne environs les dix heures du matin dans le village de saint vincent et a pris le commandement du tout . toute nos troupes y ont passé la nuit sous les armes .

Lundy 12

L'arriere garde des ennemis qui étais restée à saint coulomb avait pendnat la nuit regagné le camps de cancanlle afin de se rémbarquer . tout le rémbarquement a été achevé vers midy ; l'ennemi n'aïant laissé à terre ni monde ni cannon , ni aucune espece de munitions . M. d'aubigny a marché avec tout son détachement du village de saint vincent jusqua cancalle et s'est établi dans les retranchement qu'avainent fait fait les ennemis , qu'il a ensuite fait raser .

Mardy 13

La flotte est restée tranquille . le duc de marlborough a envoyé un tambour reclamer un vivandier d son armée qui lui a été renvoyé par un bateau parti d'ici après midy.

Mercredy 14 . et jeudy 15

La flotte n'a fait aucun mouvement , les vents au nord ouest asser bon frais

vendredy 16

Au matin à la mer retirante les vents au nord ouest ,quoique contraire , la flotte a mis à la voile , a louvoyé pendant tout le jusant à la hauteur des (anur ) du verger et du guesclin et est venue mouiller à une lieue et demie au large , son avant garde à ouest de la pointe de la varde . les troupes détachées à cancalle aux ordres de M. d'aubigny sont rentré en ville vers les sept heures du soir ; les dragons sont rérsté à paramé la garde cotes a été congediée .


Samedy 17

Les vents aïant souflé grand frais du nord ouest toute la nuit ,la flotte a rapareillé le matin et est retounée mouillé dans la baye de cancalle ; on a aussitot fait partir un détachement de 100 hommes aux ordres de M. le chevalier de beon , lieutenant -colonel du regiment de boulonais pour observer la dites flotte .


Dimanche 18

Les vents au nord ouest , toute la flotte au nombre de 110 voilier ( 5 vaisseaux de transport étant venu s'y joindre les jours précédent ) était mouillé fort tranquillement dans la baye de cancalle a demie lieue ou environ de terre , son avant garde le traver de la pointe du grouin , le centre le traver des isles (rimain ) et l'arriere garde plus au fond de la baye .

 

Lundy 19

Les vent sont toujour été au nord ouest et la flotte n'a fait aucun mouvement ; le duc de malborough à seulement envoyé une chaloupe à cancalle avec une lettre que M. le chevalier de beon n' a pas voulu recevoir attendu les ordres superieur qu'il avait. il est encore arrivé un vaisseau qui s'est joint à la flotte ,environ midy .


Mardy 20

Les vents étant toujours contraire la flotte est restée dans la même position .


Mercredy 21

Les vents quoiqu'au nord ouest, mais aïant un peut calmé , la flotte a appareillé à la mer retirante du matin et son avant garde est venu mouiller a midy un peu a ouest de la varde environ une lieue et delmie ou deux lieux au large afin d'étaler le flot , aïant une fregatte de 50 cannon mouillé au nord de la conchée environ une lieue .
Apres midy on leur a envoyé une chaloupe avec cinq des prisonniers fait sur eux , pour retiré cinq soldat boulonais qu'il avaient pris . par cet échange il n'est resté en leur pouvoir que deux soldat boulonais . le duc de marlborough a profité de cette occasion pour renvoyer le paquet qui avait été refusé a cancalle les jours précédent : ce paquet renfermait deux bagues qui avaient été prise a une habitante de paramé par un soldat qui a été pendu pour ce vol ; trois à quatre autre avaient eu le même sort pour vol et dégat par eux commi .
Vers les sept heures du soir à la mer retirante la flotte a rapareillé et dans la marée a été mouiller sur le vieux banc .


Jeudy 22

La flotte à mis à la voile a mer retirante , les vents toujuours au nord ouest et le soir on n'avait plus connaissance que d'un vaisseau traineur . on attribue la precipitation de la retraite des ennemis aux sages disposition prises par M. le duc d'aiguillon , pour la marche des troupes qui venaient de toute part pour les attaquer , ce qu'ils nont pû sans doute ignorer , et il est certain que le 14 à la pointe du jour , plus de 15 mille hommes défilant de dol , dinan, et saint malo , eussent attaqué et forcé leur retranchement et les eussent mis hor détat de se rémbarquer . deux milles de leurs gens étant entré à dol le jeudy 8 . et y aïant passé la nuit y arrêterent un courrier que M. le duc d'aiguillon envoyait au maire de la ville avec ordre de tenir prêt les vivres nécésaire pour un certain nombre de troupes , qui venant de normandie , devait passer par dol , sur cet avis l'ennemi abandonna cette ville sans y avoir commis le moindre degât , par la bonne conduite de M de la turrie maire . d'un autre côté les dragon ennemis qui cherchaient a gagner le poste de chateauneuf , et y aiant apercus sur les hauteur m. d'aubgigny qui fesait faire diverse évolutions au régiment de marbeuf ....... dragon , le samedy 10 , crurent que cétait lavant garde des troupes qui venaient de la haute bretagne et en consequence se retirerent avec la plus grande précipitation dans leur camps ou il jetterent l'allarme il parait que l'intention du duc de marlborough était de faire la guerre avec desçence , mais le peu de vigilence d'un grand nombre des officier de son armée a contenir les maraudeurs , a été cause que les paroisse de cancalle , st méloir des ondes , saint coulomb, paramé et saint ydeuc , ont souffert de dégâts prodigieux . on doit cependant avouer que quelqu'un des officiers ont donné des trait de modération et de générosité

 

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Dernière mise à jour :  15 octobre, 2002  -  Jean-Paul Trotin